La plume glisse seule et soulage mon âme

Le pantin délaissé
La plume glisse seule
et soulage mon âme
qui de pleurs en détresse
recherche l’absolu
qui pourra bien l’aider
à raviver la flamme
lui souffler le secret
pour monter vers les nues ?

Oh ! Dieu des Temps, ne suis-je donc aussi
qu’un poète maudit
mi-homme, mi-génie
vivant mais malheureux ?
Et ta miséricorde
qui donc me l’interdit
quand d’ici je l’implore
le regard vers les Cieux ?

Peut-être que je ne suis
qu’un pantin délaissé
animé par les jeux
sadiques d’un démon
oublié dans le noir
au fond d’un atelier
gêné par les humains
où est ma boîte en carton ?

Ce n’est pas la peine de te cacher, je te vois !
Effectivement, j’étais planqué derrière une poubelle aussi discrètement qu’un chat dont la queue dépasse de sous le lit où il se croit invisible. Je cherchais une manière habile de m’en sortir, et mon voisin ne me faisait pas le moindre cadeau.
Oui, je le sais, j’avais un gros ventre, mais je n’y étais pour rien, j’étais gourmand et je mangeais des bonbons du matin au soir. Des caramels, des chewing-gums, des acidulés, des boules coco, des barres chocolatées, tout ce qui était sucré et déconseillé entrait par ma bouchepour finirdans mon estomac.
Et puis voilà. Ne s’impose pas qui veut écrivain. Il faut de la volonté, de l’imagination, de la culture, du talent, et de la patience.
Tout ce que je n’ai jamais eu.

Dancing with the King
Tout commence comme dans une série Netflix. Un générique, pas trop long parce qu’aujourd’hui il faut que ça démarre tout de suite. Une musique un peu western bien entraînante. Et en avant !
Cinq hommes, de dos, dans un bureau aux baies vitrées. Ils sont vêtus très rock’n’roll. Quatre d’entre eux se retournent et me font face. Celui au centre reste de dos. Puis doucement, il pivote lui aussi. Stupéfaction ! Je le reconnais, même s’il a un peu vieilli.
C’est le King ! C’est lui, Elvis, le vrai ! Il me regarde, dans les yeux. Il ne voit que moi. Il m’a à la bonne, je le sens tout de suite. Moi je suis un peu impressionné, quand même. Elvis, oh !
On commence à discuter, cool, tranquille. Je ne sais plus en quelle langue, mais on se comprend. Et tout à coup, le voilà qui s’approche de moi et qu’il me prend par le bras. Avec force et vigueur. Et il m’entraîne dans une danse, une espèce de rock valsé, ou de valse rockée. Au choix. Sur une de ses chansons, nous voilà entraînés tous les deux dans un tourbillon de vie exaltant. Putain, je danse avec Elvis ! On est au milieu d’une foule de curieux qui n’en croient pas leurs yeux. You are always on my mind. Ils hallucinent. C’est incroyable !
Une femme nous arrête, et me demande de laisser ma place à sa sœur, qui est fan d’Elvis depuis toujours. Je refuse, je suis trop bien là. Mais une petite voix me dit de ne pas être égoïste et de partager mon bonheur. Alors que j’allais céder, Elvis himself m’empoigne de plus belle en repoussant la prétendante et sa vipère de sœur, et m’entraîne de nouveau encore plus loin, encore plus fort. Hound dog !
Putain je danse le rock avec the Pelvis ! Les gonzesses en bavent de jalousie. Je kiffe ma race. Il y a toujours plus de monde autour de nous. Et on passe à travers tous ces gens qui nous touchent du bout de leurs doigts gluants de jalousie.
Puis le silence. Les gens sont partis comme ils sont venus. Elvis est heureux. Mais il doit rentrer. Il sourit, de son sourire légendaire et ravageur, le coin de la lèvre relevé. Enfin, vous voyez de quoi je parle. Il fait des blagues, il rit aux éclats. Il me demande l’heure, et il s’en va. In the ghetto.
Je sors du bureau, et je vais dans la cuisine. En haut du buffet, il y a une grosse boîte en carton. Elle s’ouvre toute seule, et je vois s’en extirper quelqu’un. Un homme. Un homme qui dormait dans cette boîte et qui vient de se réveiller. Je me demande comment il a pu tenir là-dedans. Il descend du buffet et me salue. Putain ! C’est Jack Nicholson. Il se prépare un café, m’en propose un, et nous le buvons ensemble. What else ?
C’est la fin de l’épisode. Le générique apparaît. J’ai oublié de donner l’heure à Elvis. Merde ! A little less conversation.
THE END

L'évangile de Cardavebor, deuxième partie
Donc, Jésus était sur la montagne, avec tout le monde à ses pieds. Il avait passé toute la nuit à prier, et il était bien fatigué, parce que, on le croirait pas, mais prier c’est super fatigant. Il choisit alors parmi tous ses disciples douze gugusses qu’il nomme Apôtres. Il y avait donc Simon qu’il appelait Pierre, et son frère André qu’il appelait André. Puis Jacques, Jean, Philippe, Barthélemi, Matthieu, Thomas, un autre Jacques, un autre Simon, Jude, et enfin le célèbre Judas. Avec ses douze mercenaires, Jésus descend un peu plus bas pour rejoindre la foule venue pour être soignée, guérie, et remotivée.
Et c’est là donc que Jésus dit ses fameuses béatitudes, que voici :
- Vous êtes pauvres ? Soyez-en heureux, parce que bientôt ce sera vous les proprios du royaume de Dieu.
- Vous crevez la dalle ? Soyez-en heureux, parce que bientôt vous aurez la peau du ventre bien tendue.
- Vous chialez comme des madeleines ? Soyez-en heureux, parce que bientôt vous allez mourir de rire.
- Vous vous faites insulter, cracher dessus, tabasser, lyncher, décapiter, assassiner parce que vous croyez en moi ? Soyez-en heureux, parce qu’après, dans le Ciel, vous aurez une récompense.
- Mais vous, les riches, flippez votre race, parce que votre récompense vous l’avez déjà, donc après, vous pourrez vous gratter.
- Mais vous, vous qui mangez comme des porcs dans des restos quatre étoiles aux frais du contribuable, flippez votre race, parce qu’après vous allez crever la dalle.
- Mais vous, vous qui vous marrez comme des cons pendant que les autres crèvent la dalle, flippez votre race, parce qu’après vous allez pleurer comme des fillettes et des petits garçons qui ont perdu leur maman dans une allée d’un supermarché.
- Vous croyez qu’on vous aime ? Mais en vérité vous êtes déjà perdus dans votre opulence puante.
Puis il ajoute ces fameux commandements que tout le monde connait et ne comprend pas forcément. Que celui qui arrive à faire tout ça naturellement, sans rien demander en récompense, en vérité, c’est un sain :
- Aime ton ennemi.
- Fais du bien à celui qui te fait du mal.
- Bénis celui qui te maudit.
- Prie pour celui qui te fait souffrir.
- Si quelqu’un te balance une mandale dans la gueule, tends l’autre côté de ta gueule pour qu’il t’en foute une deuxième.
- Et si quelqu’un te pique ton Iphone, donne-lui aussi ta carte bleue avec ton code.
- Donne tout ce qu’on te demande, et ne demande à récupérer ce qu’on te prend de force.
- Fais aux autres exactement la même chose que tu aimes que l’on fasse pour toi.
- Parce que si tu aimes celui qui t’aime, c’est quoi l’exploit ? Tout le monde sait faire ça.
- Parce que si tu fais du bien à celui qui te fait du bien, c’est quoi l’exploit ? Tout le monde sait faire ça.
- Si tu prêtes un truc en te disant qu’on va te le rembourser, c’est quoi l’exploit ? Tout le monde sait faire ça.
- Non, non. Aime ton ennemi, fais du bien autour de toi, ne prête pas, donne, et tu verras, tu seras récompensé un jour où tu ne t’y attendras pas et d’une force que tu n’imagines pas.
- Ne juge pas les autres si tu n’aimes pas être jugé par les autres.
- Ne condamne pas les autres si tu n’aimes pas être condamné par les autres.
- Pardonne, et tu seras pardonné. Donne, et on te donnera.
Et puis après il ajoute des trucs imagés pour que tout le monde comprenne, mais pas sûr que ce soit le cas :
- Est-ce qu’un aveugle peut conduire un aveugle ? Non, ils vont se casser la gueule tous les deux.
- Pourquoi tu veux que ton voisin enlève la paille de son œil alors que tu vois même pas que tu as une poutre dans le tien ? Alors enlève ta poutre et après tu pourras aider ton voisin à enlever sa paille.
- Un bon arbre donne de bons fruits, jamais des mauvais.
- Un mauvais arbre donne de mauvais fruits, jamais des bons.
- Celui qui construit sa maison après avoir creusé une fondation gardera sa maison intacte, quand celui qui construit sa maison à même la terre verra sa maison détruite à la moindre intempérie.
Et voilà, une fois qu’il a fini son discours, il les laisse tous en plan et continue sa route. Il guérit le serviteur d’un centurion Romain à Capharnaüm, il ressuscite le fils d’une veuve à Naïm, et tout ça commence à faire du bruit dans la région, il commence à devenir célèbre, aimé, et donc dangereux pour le Pouvoir.
Mais il continue sa tournée des grands ducs, et il sort encore quelques paraboles dont il a le secret :
- Quand quelqu’un à qui deux personnes doivent de l’argent, un qui lui doit cent balles, et l’autre qui lui doit dix-mille balles, décide finalement qu’ils ne lui doivent plus rien ; lequel des deux lui en sera le plus reconnaissant ?
- Un paysan qui semait a laissé tomber des graines sur le chemin et elles furent picorées par des oiseaux. D’autres graines étaient tombées sur des cailloux, elles ont un peu poussé puis elles sont mortes de soif. D’autres encore se sont retrouvées au milieu des épines, elles ont aussi poussé, mais elles ont été étouffées par les épines qui poussaient en même temps qu’elles. Et d’autres graines sont tombées dans de la bonne terre, et là elles ont poussé et elles ont grandi et elles ont fait des fruits, et puis voilà, quoi. T’as compris le coup ?
- Quand on allume une lampe, c’est pour y voir clair, pas pour la cacher sous le lit ou la recouvrir d’un drap.
Un jour que sa mère, oui oui, sa propre mère, et ses frères, sont venus le voir, et que des gens l’ont prévenu : « Oh Jésus, y’a ta mère et tes frères là-bas, ils veulent te voir ! », eh ben il a répondu : « Ma mère et mes frères c’est tous ceux qui m’écoutent quand je leur parle de Dieu, et qui me font confiance. »
Un jour il s’endort dans une barque, parce qu’il est un peu cassé, faut le dire, et y’a une tempête qui se lève, et lui il dort tranquille. La barque se remplit d’eau, et tous ses disciples commencent à flipper, et alors ils réveillent Jésus parce qu’ils sont perdus sans lui. Il arrête la tempête d’un geste, tout se calme, la barque s’est vidée, et là Jésus il leur pourrit la gueule, du genre ils ont pas la foi, c’est des poltrons, tout ça.
Un autre jour il voit un mec possédé, et quand il lui parle c’est le démon qui lui répond et il lui dit je m’appelle Légion. Ça veut dire en fait qu’ils sont nombreux à posséder le pauvre gars, toute une légion de démons. Jésus va s’en charger, quand le pauvre gars trouve la force de lui dire de ne pas jeter tous les démons dans le précipice, sans ça il va tomber et mourir lui aussi. Alors il envoie les démons dans un troupeau de cochons qui ne demandaient rien à personne, et commande aux cochons d’aller se jeter du haut de la falaise. Les cochons se jettent comme des moutons et se noient tout en bas, avec les démons. Et le mec est sauvé. Mais les amis des animaux sont pas contents, et je les comprends.
Et puis y’a encore une petite fille qui est morte et que Jésus a ressuscité en faisant croire à ses parents qu’en fait elle n’était pas morte mais qu’elle dormait profondément.
Et encore plein de miracles comme ça, que tu te demandes quand même pourquoi on en fait plus des pareils aujourd’hui ?
Alors Jésus donne pour mission à ses Apôtres de chasser les démons et de guérir les malades, partout où ils passaient, dans tous les villages et toutes les villes où on les accueillait. Si on ne voulait pas d’eux, il ne fallait pas insister et se barrer.
Mais Hérode, le fils de l’autre, se pose des questions. Il entend parler de ce Jésus, que son père avait tué normalement. Et puis il se dit qu’il a fait décapiter Jibé, donc ça peut pas être lui. Alors il décide qu’il doit absolument rencontrer ce fameux Jésus. Pendant ce temps, Jésus et ses apôtres veulent se poser un peu et partent à Bethsaïde. Mais même là, tout le monde les rejoint, la foule a faim de ses paroles. Le soir venu, les apôtres veulent qu’ils rentrent chez eux pour manger et dormir, car ils sont dans un désert et y’a rien à manger ici. Mais Jésus refuse et dit aux apôtres de les nourrir.
« Avec cinq pains et deux poissons ? Jésus t’es nase, arrête ! »
Les apôtres se disent que là il se fout un peu de leur gueule, mais Jésus insiste. Il demande aux cinq-mille personnes présentes de s’asseoir, il prend les pains et les poissons, les bénit, les donnes aux apôtres pour qu’ils les distribuent, et en fait ils distribuèrent cinq-mille pains et cinq-mille poissons.
Ouais, ouais, crois-moi pas si tu veux, mais il paraît que c’est vrai. Et y’en avait même de trop, ils ne savaient plus quoi en faire.
A suivre...

L'évangile de Cardavebor, première partie
Pour commencer, je vous préviens que je vais blasphémer. Pas méchamment, mais moi j'aime bien cette histoire de Jésus, alors je veux vous la raconter, mais à ma façon. Comme j'aime bien la raconter.
Donc, au début, pour faire un rapide topo de la dynastie, on va partir d'Abraham. Ça c'est dans l'Ancien Testament, dans la Genèse. Abraham a deux fils, Ismaël, son premier fils, et Isaac, celui qu'il a failli zigouiller sur l'autel à la demande de Yahvé, et puis en fait c'était une épreuve et il l'a pas tué. Les Musulmans disent que c'est Ismaël et pas Isaac.
En tout cas pour notre histoire c'est Isaac qui sera le père de Jacob, puis de fil en aiguille et de père en fils on arrive à David, le roi. Le roi des Juifs, quoi, le berger musicien qui a pété la gueule à Goliath, le géant, avec sa fronde. Après David vient Salomon, le roi le plus sage. Celui qui a dit aux deux gonzesses qui se disputaient un bébé qu'il allait le couper en deux, et qui l'a donné à celle qui a refusé le deal. Et enfin de fil en aiguille et de père en fils, encore, on arrive à Joseph.
Le fameux Joseph, le charpentier de Nazareth. C'est le fiancé de Marie. Joseph apprend un jour que Marie est enceinte. Il sait qu'il n'y est pour rien, parce que Joseph, il était pur, quoi. Il attendait le mariage, lui. Et paf, elle tombe enceinte. Et ben il était tellement pur, le mec, qu'il a voulu la plaquer discrétos, sans rien dire à personne. Parce que sinon, elle aurait passé un mauvais quart d'heure, la Marie, si tout le monde l’avait appris.
Mais y'a l'Ange Gabriel qui vient voir Joseph dans son rêve, et qui lui intime l’ordre d'épouser Marie, parce que le bébé qu'elle attend, c'est pas le bébé de la honte. C'est le fils de Dieu, carrément ! C'est le Saint-Esprit qui est venu pendant la nuit, là, faire sa petite affaire, et hop !
Quand il se réveille, Joseph, il prend son café et il se rappelle son rêve. Il se souvient même que Gabriel lui a dit que ça serait un garçon et qu'il faudra l'appeler Jésus, avec un J, comme dans Emmanuel. Il trouve ça bizarre, mais bon, il est pur le mec, quoi. Donc il s'installe avec Marie, et il ne la touche pas jusqu'à ce qu'elle accouche, dans une étable, à Bethléem. Pendant ce temps, y'a trois mecs un peu chelous qui débarquent à Jérusalem, et qui demandent à voir le roi des Juifs qui vient de naître à Bethléem.
Mais y'a un roi, déjà, il s'appelle Hérode, et il veut pas se faire piquer son trône et sa couronne par un petit salopard qui vient de naître. Alors il la joue fine, Hérode. Il dit aux trois rois-mages d'aller chercher le petit Jésus, et de le prévenir aussitôt qu'ils l'auraient trouvé, pour que lui aussi aille lui rendre hommage. Tu parles Charles !
Bon, les rois-mages arrivent à Bethléem, après avoir suivi l'étoile du Berger ; juste à temps. Jésus venait de naître. C'est un beau cadeau de Noël, pour Marie, quand même, un petit Jésus ! Bon, faut dire qu'il va lui faire pas mal de soucis, hein quand même ! Les rois-mages ils offrent plein de trucs, pour la naissance de Jésus. De l'or, de l'encens et de la myrrhe, une espèce d'huile parfumée médicinale. Marie elle est contente, c'est des beaux cadeaux, quoi ! Et les mecs ils viennent de loin, en plus ! Et après ils rentrent chez eux.
Alors Gabriel, l'Ange, il revient voir Joseph dans un rêve, et il lui dit de prendre sa femme et son fils et de se barrer en Égypte, pour se planquer un peu, quoi. Parce qu'il sait qu'il va se passer un sale truc, Gabriel. C'est un Ange, il sait tout, quoi ! Il dit à Joseph d'attendre son signal avant de revenir, parce qu'Hérode a décidé de tuer Jésus. Joseph il pose pas de questions, il prend sa femme et son fils, et il se barre !
Hérode, quand il apprend qu'il a été blousé par les rois-mages, il pète un câble, et il fait assassiner tous les enfants de Bethléem qui ont le même âge que Jésus. Il se dit que dans le tas, avec un peu de chance, y'aura sûrement Jésus. C'est pour son trône qu'il fait ça, c'est pas pour le plaisir.
Au final, Hérode meurt. Alors Gabriel rappelle Joseph et sa famille, et hop, ils reviennent. Mais pour pas être emmerdé par le fils d'Hérode, devenu roi à son tour, ils vont s'installer en Galilée, à Nazareth, d’où ils venaient quoi. C'est pour ça qu'on l'appelle Jésus de Nazareth.
En même temps, y'a un mec, un peu frappadingue, faut avouer, qui se balade dans le désert vêtu d'une peau de chameau et qui baptise les gens. C'est pour ça qu'on l'appelle Jean le Baptiste. Le mec il mange des sauterelles et du miel, c'est tout. Et y'avait plein de monde qui venait le voir, de partout. Et hop il les plongeait dans l'eau, et plus de péchés, ils étaient baptisés, et ils repartaient tout neufs ! Il dit des trucs bizarres, en poussant des cris, je vous baptise dans l'eau, mais c'est rien à côté de celui qui va venir après moi. Lui il va vous baptiser dans l'Esprit Saint et dans le feu ! Flippant, le mec, quand même !
Et là, alors qu'il est encore en train de gesticuler et de vociférer, y'a Jésus qui se rapplique, l'air de rien, pour se faire baptiser. Mais Jibé l'a reconnu. Il lui dit non, pas toi, je peux pas, c'est toi qui prends la relève, là ! Mais Jésus il veut se faire baptiser lui aussi, alors Jean le baptise. Alors y'a les eaux du fleuve qui s'ouvrent, une colombe qui descend et une voix qui vient du ciel dans un grand rayon de soleil et qui dit : Jésus, je suis ton père ! Et Jésus il part, avec la colombe.
En fait la colombe c'était le Saint-Esprit qui s'était déguisé. Il aime bien se déguiser, le Saint-Esprit. Et là Jésus il va être en face de Satan. C'est pas la même chose, là. Pendant quarante jours et quarante nuits, il ne mange pas. Rien du tout ! Il jeûne. Et du coup il a un peu faim, quand même.
Alors le diable il lui dit de changer les pierres en pain. Puisqu'il est fils de Dieu, il peut faire ce qu'il veut. Mais non. Il résiste, Jésus, il prouve qu'il existe. Il dit au diable qu'il n'y a pas que la bouffe dans la vie, il y a l’amour aussi. L’Amour de Dieu. Ça l'énerve, ça, le diable. Si on veut énerver le diable faut lui parler de Dieu, ça marche à tous les coups. Alors il dit ok, tu le prends comme ça, Jésus. Viens avec moi !
Et Satan emmène Jésus à Jérusalem, tout en haut du temple de Salomon. Jésus il a un peu le vertige, quand même. C'est haut ! Alors le diable lui dit de sauter, comme ça, là, sans parachute, sans rien. Ben oui, comme c'est le fils de Dieu, y'a bien des anges qui vont arriver avec leurs petites ailes et qui vont l'attraper et le reposer par terre. Jésus il dit non. Non, non ! Dieu il a dit qui fallait pas le tenter. Alors je le tente pas.
Oui, mais du coup, il ne tente pas Dieu, mais il tente le diable. Alors Satan il l'emmène en haut d'une montagne, tout en haut de la plus haute montagne, et il lui montre le monde entier. Et il lui dit, si tu te prosternes devant moi, je te donne le monde entier. Alors là Jésus il s'énerve un peu, quoi. Il commence à en avoir marre, et il a la dalle, en plus. Alors il dit au diable que non, il ne se prosternera pas devant lui, il se prosternera devant Dieu, et puis c'est tout ! Alors le diable il se barre, il a compris qu'il perdait son temps.
Jésus se retrouve tout seul. Et puis il voit des anges qui arrivent, et qui restent avec lui, pour le servir. Il apprend que Jean le Baptiste a été arrêté alors il retourne pas à Nazareth. Il va sur un port de pêche, dans la ville de Capharnaüm. Un vrai bordel ! Et là il commence à dire que le Royaume des Cieux existe, qu'il faut arrêter de faire les couillons sur terre, qu'il faut être un peu moins sauvage, quoi. Parce qu'ils étaient sauvages, les mecs, quand même, à l’époque. Ils faisaient plein de conneries. Il voit deux pêcheurs et il leur dit de venir avec lui. Terminé la pêche aux poissons, maintenant c'est la pêche aux hommes.
Simon, qu'il appelle Pierre, va savoir pourquoi, et son frère André, partent avec Jésus, et il laissent tout sur place, femmes, enfants et tout le toutim. Plus loin y'a encore deux frères, Jacques et Jean. Hop, il sautent de la barque et partent avec Jésus, eux aussi. Ils laissent leur vieux père Zébédée hébété tout seul dans la barque. Ben dis donc !
Là ils se baladent partout en Galilée, et Jésus il guérit les malades, il fait plein de miracles. Faut dire que déjà, plus jeune, il était allé à des noces à Cana et il avait changé l'eau en vin. Moi j'ai essayé, j'ai changé l'eau en vain. Faut être allé à l'école avant la réforme du collège pour comprendre la subtilité de la phrase précédente.
Les mecs ils viennent de partout, de Syrie, et il guérit tout le monde. Les fous, les paralysés, tous les malades ! A un moment donné, il se rend compte qu'il y a vraiment du monde. Alors il monte en haut d'une montagne, pour être au-dessus de tout le monde, pour voir tout le monde, et que tout le monde le voit. Il s’assoit, avec sa belle chemise de nuit blanche, et là il commence à parler, à parler, mais à parler de plein de trucs, c'est de la folie. Y'a pas un bruit, même les mouches elle volent pas, quoi ! Allez, c'est bon, je vais vous raconter ce qu'il a dit à ce moment-là. Y'a du lourd !
Au prochain épisode, je vous raconte la suite.

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